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Il faut sauver le jambon de la Cathédrale !

Vous ne le saviez peut-être pas, mais de nouvelles gargouilles avaient fait leur apparition, l’année dernière, dans la tour nord de la Cathédrale de Saint Flour : des jambons en quête d’un affinage particulier, à 1000 mètres d’altitude, dans la plus haute cathédrale d’Europe, battue aux quatre vents. Cette initiative insolite initiée par l’abbé Philippe Boyer est menacée par les orchidoclastes architectes des bâtiments de France.

Pas pour nourrir Quasimodo

Depuis le dimanche de la Quasimodo, le dimanche qui suit Pâques (on disait aussi Pâques closes), le sonneur de cloches de la Cathédrale de Saint Flour trouvait, pour assurer son office, le fumet particulier de jambons du cantal en plein séchage, profitants des vents frais tournoyants.

Le moine Florus, au 5ème siècle, n’aurait certainement pas boudé cette initiative, alliant nourritures terrestres et nourritures spirituelles. Son nom, signifiant la fleur, et qui peut même être traduit du mot anglais « flour » en farine, ou fleur de farine…

Farine, jambon…vin de messe… ça nous invite à un bon sandwich jambon beurre cornichon

Agriculture et culture, tout est bon dans le cochon… « il a un gout divin » le Florus Solatium

L’affinage de jambons d’Auvergne IGP au sein de la Cathédrale de Saint-Flour en danger

Le département du Cantal s’attriste :

« Cette initiative a été un magnifique coup de projecteur pour la gastronomie cantalienne, pour la ville de Saint-Flour et notre patrimoine religieux, notamment grâce au concours de l’association des Amis de la cathédrale de Saint-Flour, qui contribue à la sauvegarde et à la mise en valeur cet édifice. Surtout, avec l’aide de l’Abbé Philippe Boyer, ce jambon si particulier a pu bénéficier d’une très belle couverture médiatique et a agrémenté les tables de bon nombre de restaurants étoilés.

Malheureusement, une décision administrative vient perturber l’opération en exigeant le décrochage des jambons avant le 31 décembre de cette année alors qu’une autorisation temporaire de séchage avait été donnée par l’Architecte des Bâtiments de France le 21 février 2022.

Bruno Faure regrette « le manque de concertation entre l’administration et le diocèse de Saint-Flour ». Surtout, il s’interroge « une fois de plus, sur le message envoyé à nos concitoyens. En effet, alors que notre pays traverse des crises économiques, sociales et sécuritaires, on ne peut que s’étonner que l’élaboration de dispositifs de régulation relatifs au séchage de jambons soit une priorité sur notre territoire ».

« Pour toutes ces raisons, et parce que je crois que cette belle initiative mérite de perdurer, j’invite les parties prenantes à la restauration du dialogue pour trouver une solution pérenne et que les jambons puissent rester là où ils se trouvent » conclut le Président du Conseil départemental du Cantal. »

Une bonne nouvelle : dans le Cantal on ne s’embarrasse pas du halal et du casher…

Après les œufs il y a quelques jours, maintenant le jambon… quelqu’un a évoqué une omelette ?

(photo Géraldine Chaine)

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Pierre-Edouard Laigo

Rédacteur en Chef
pierre-edouard.laigo@lecourrierdesentreprises.fr
port. 06 59 056 026

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