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Pagès : 160 ans de Verveine en Velay

L’histoire de la maison Pagès remonte à 160 ans ! La Verveine du Velay fut en effet créée en 1859 par Joseph Rumillet-Charretier, herboriste passionné, apothicaire de génie et sans doute un peu alchimiste sur les bords. L’entreprise s’est spécialisée non seulement dans la liqueur de verveine, mais aussi dans les thés et infusions.
Rencontre avec Véronique Appercelle, responsable du site Distillerie de la Verveine du Velay Pagès à Blavozy et Olivier Thébaud, directeur général chez « Pagès Thés et Infusions » à Espaly.

L’année 2019 n’aura pas été une année comme les autres pour l’entreprise Pagès, car elle a fêté ses 160 ans d’existence en octobre dernier au Puy-en-Velay.

Tout a commencé en 1859, lorsque Joseph Rumillet-Charretier, un herboriste passionné, et un talentueux apothicaire, formé au métier de liquoriste, a créé la Verveine du Velay, et l’histoire ne s’est pas arrêtée là. 6 ans plus tard, porté par son succès, il a ouvert la Distillerie du Velay, faubourg Saint-Jean, un bâtiment à l’architecture majestueuse, doté d’un dôme décoré de vitraux.

Ensuite, les descendants ont pris le relais « En 1886, il a cédé l’entreprise à un parent éloigné, Victor Pagès, et ensuite, ce sont les descendants qui ont pris le relais. Il a passé le flambeau à son gendre, Alphonse-Julien Pagès, en 1921. Il a travaillé avec son fils Raymond-Julien Pagès à partir de 1929. Celui-ci a créé le laboratoire du Velay, avec la branche des infusions et à partir de là, il a vraiment développé l’entreprise avec son père. En 1984, elle a été cédée au groupe Renaud-Cointreau », nous explique Véronique Appercelle.

Le secret de la longévité ? L’amour du terroir ! « C’est le succès de l’entreprise, et le respect de la fabrication de la Verveine du Velay. On est reconnu « Entreprise du patrimoine vivant », ce qui implique le respect des process mis en place à l’époque au niveau de la recette utilisée pour réaliser l’élixir, le terme employé à l’époque pour parler de la liqueur ».

La Verveine est encore fabriquée dans des alambics…

« Alexis est notre distillateur et il cultive lui-même la verveine dont on a besoin pour fabriquer la liqueur. Le produit fini part en cuves dans un autre site du groupe en Corrèze. On produit la Verveine verte à 55° qui existe depuis 1859 et puis on a créé une Verveine jaune qui fait 40°, plus douce, et destinée à une clientèle plus féminine.

Ensuite, a été créée la Verveine extra dans laquelle on incorpore du Cognac, que l’on fait vieillir en fûts, deux ans pour la Verveine extra et un an pour les deux autres Verveines. L’élaboration du produit représente un certain laps de temps, puisqu’on laisse macérer les plantes 6 mois dans l’alcool, ensuite la distillation de la liqueur va durer environ 17 heures ».

Les Verveines sont vieillies en fûts un an pour la verte et la jaune, et deux ans pour l’extra. La dernière-née, c’est la Petite Verveine qui fait 18°. Elle a été créée pour répondre à la demande de la clientèle qui souhaitait un alcool moins fort. On peut, par exemple, la servir à l’apéritif. 

De la Verveine du Velay et des produits dérivés…

À la distillerie de Blavozy, des visites sont organisées régulièrement et il y a un espace de vente où l’on ne trouve pas que de la liqueur. « Il y a bien sûr les bonbons qui eux, ne sont pas fabriqués par un confiseur de la région, mais tous les produits dérivés comme le confit de Verveine, le nougat à la Verveine, les biscuits et confitures sont des produits fabriqués avec notre alcoolat ».

L’entreprise a pour projet de moderniser le site pour le mettre au goût du jour et proposer de nouvelles offres dans le cadre du tourisme industriel. La Maison de la Verveine, située quant à elle place du Breuil au Puy-en-Velay, est essentiellement destinée au tourisme de passage. C’est un espace muséographique, doté d’une salle de projection et d’une boutique. 5 personnes sont employées en Haute-Loire. Le groupe « Pagès-Vedrenne » représente plus de 100 employés.

La notoriété de la Verveine dépasse les frontières du Velay…

La Verveine du Velay est commercialisée en Europe, en Asie, en Russie. L’entreprise est également présente dans d’autres pays avec d’autres produits. « La concurrence s’est fortement développée ces deux, trois dernières années, mais ce ne sont pas les mêmes produits. Les temps de macération sont moins longs et ils sont moins forts en degrés ». Les produits sont commercialisés dans une trentaine de pays.

Les thés et les infusions Pagès depuis les années 50…

Raymond-Julien Pagès a toujours travaillé les plantes, mais c’est dans les années 50 qu’il a décidé d’encadrer juridiquement la branche « Thés et infusions Pagès », une branche devenue indépendante aujourd’hui. « C’est dans les années 50, que sont apparus les premiers sachets. En 1977, il y a eu l’ouverture du site d’Espaly. En 1989, l’activité infusions est passée sous les mains d’une famille allemande. En 2014, nous avons effectué la relance de notre marque, qui était devenue la portion congrue de notre activité ». nous a expliqué Olivier Thébaud. 

50 millions de boites produites chaque année et près de 1.000 références…

50 millions de boites de thés et d’infusions sont produites chaque année, ce qui représente environ 2.000 à 2.500 tonnes de plantes sèches et environ 3 fois cela en plantes sorties des champs. Cela représente entre 6.000 à 7.500 tonnes de plantes, avec toutes les étapes de transformation au milieu, bien entendu. Aujourd’hui, l’entreprise compte 93 employés dans la branche thés et infusions : il y a une dizaine de commerciaux qui sont dispatchés sur toute la France, une vingtaine de personnes qui travaille au siège, dans les services administratifs, la comptabilité, l’encadrement, dans la qualité et le marketing.

Il y a également une soixantaine de personnes au niveau de la production, de la manutention, du conditionnement et de l’expédition. « On ne connaît aucun problème de recrutement ici » nous a précisé Olivier Thébaud. « Au-delà de la marque Pagès, nous avons deux autres activités : nous fournissons en effet l’intégralité des distributeurs français. Notre position dans les grandes enseignes est de l’ordre de 75%. On leur propose 600 à 700 références différentes tout au long de l’année. On a également une activité de BtoB qui nous permet de nous adresser à d’autres entreprises qui vont marqueter les produits et qui souvent n’ont pas d’outils de production.

On les retrouve souvent dans les pharmacies, les magasins bio, mais aussi dans la grande distribution. On produit ici, environ 1.000 références avec un outillage industriel assez pointu et qui est très automatisé ».

Le succès des thés et infusions pour le bien-être…

Les thés aromatisés sont les plus en vogue l’été, le thé noir aux fruits rouges ou le thé vert à la menthe, qui est la première référence vendue en France. « Au niveau des infusions, on a connu un véritable retournement du marché ces dernières années, on est passé d’une consommation portée sur la verveine, la verveine-menthe, le tilleul, le tilleul-menthe ou la camomille, vers une consommation des produits porteurs d’une allégation bien-être : après-repas, nuit, ou détox, qui sont des mélanges de plantes aromatisées ou pas. Cela représente aujourd’hui environ 58% du marché. C’est la voie que l’on a décidé de suivre pour la marque Pagès, car c’est un segment extrêmement porteur ».

Une campagne TV pour promouvoir la marque…

Pour développer la marque et asseoir sa notoriété, l’entreprise va casser la tirelire pour la rendre visible du grand public. « Nous avons un projet très lourd financièrement, puisque nous avons décidé de nous lancer dans la publicité en télévision et à des créneaux porteurs sur les chaines hertziennes. On va enfin pouvoir voir ce que notre marque a dans le ventre ! On veut atteindre un statut de marque porteuse, pérenne et profitable pour l’avenir, en évitant l’effet du soufflet qui retombe, qui n’est jamais quelque chose de positif ».

L’entreprise, on le voit, veut se donner les moyens de ses ambitions, en faisant connaître sa marque et indirectement le territoire du Velay !

En savoir plus :

Distillerie Pagès
202 Avenue René Descartes
43700 Saint-Germain-Laprade

Téléphone : 04 71 03 04 11
www.verveine.com 

Pagès Distillerie de la Verveine du Velay
29 Place du Breuil
43000 Le Puy-en-Velay

Téléphone : 04 71 02 46 80
www.verveine.com 

PAGÈS, thé & infusions
Route des Estreys
43000 Le Puy-en-Velay

Tél : 04 71 09 93 40
www.pages.fr 

Cet article est le fruit d’un partenariat entre le Courrier des Entreprises et Velay Attractivité

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Pour contacter Velay Attractivité  : contact@velay-attractivite.fr
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Frederic Coureau

Journaliste - Modérateur,
Consultant en stratégie éditoriale, production de contenu et marketing d'influence, animateur de clubs économiques
https://www.fredericcoureau.com/

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