Les quatre sites auvergnats qui peuvent être sauvés par le « Loto du patrimoine »

Respecter son passé c’est construire son avenir. L’Auvergne, au même titre que les autres territoires de France, regorgent de splendeurs du passé qu’il serait criminel de laisser dépérir. La Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, portée par Stéphane Bern, vient de dévoiler les 102 sites départementaux qui bénéficieront du soutien de l’offre de jeux « Mission Patrimoine », qui est lancée ce jour par la Française des Jeux. Découvrez les 4 sites auvergnats.

La Mission Patrimoine en bref

Stéphane Berne a été chargé par l’Etat, en 2017, d’identifier le patrimoine en péril et de rechercher de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le «Loto du patrimoine », une opération organisée par la Fondation du patrimoine, FDJ UNITED et le ministère de la Culture. Ainsi plus de 7 000 sites en péril ont ainsi été signalés sur la plateforme participative www.missionbern.fr.

Depuis la première édition en 2018, la Mission Patrimoine a aidé plus de 1 000 sites pour leurs travaux de restauration, dont plus de 140 projets emblématiques du patrimoine régional et plus de 900 sites départementaux (un site par département métropolitain et collectivité d’outre-mer). Aujourd’hui, plus de 75% des projets sélectionnés lors des 7 premières éditions sont d’ores et déjà sauvés : 290 sont en cours et 440 sont terminés.

Ce sont plus de 325 millions d’euros qui ont permis d’aider les travaux de restauration de l’ensemble des sites retenus.

Grange dîmière du château du Riau à Villeneuve sur Allier

Cette grange à pans de bois bourbonnaise qui accueillait les réserves de grains provenant de la dîme seigneuriale au XVIè siècle sera bientôt sauvée du péril.

Au XVe siècle, le domaine du Riau comprenait une maison forte, un donjon, une chapelle, une tour pigeonnier et de grands communs. En 1584, le nombre de dépendances étant insuffisant, Nicolas Popillon, seigneur du Riau, construisit hors de l’enceinte une importante grange à pans de bois pour y accueillir les réserves de grains provenant de la dîme seigneuriale.

Edifice rare dans le Bourbonnais, la grange dîmière a peu évolué et présente encore sa structure en bois d’origine.

L’édifice a vu passer entre autres personnages célèbres, l’agronome britannique Arthur Young qui a dédié plusieurs pages de ses « Voyages en France » (1789) au château de Riau.

Château d'Escorolles à Cheylade dans le Cantal

Le château d’Escorolles, semblant dater du XIIIe siècle, s’apparente aux maisons fortes du Cantal, caractérisées par la robustesse du matériau volcanique (ici du basalte) avec lequel elles sont bâties, et leur architecture médiévale et castrale. Il se signale par une tour haute de 20 mètres, comprenant un escalier à vis, un pigeonnier et un chemin de ronde à son sommet.

L’édifice a une histoire mouvementée qui suit celle des familles qui s’y succédèrent : destruction par les Anglais, reconstruction en 1424, condamnation à mort pour meurtre en 1658 pour l’un de ses propriétaires, Gabriel d’Escorolles, ruine de certains héritiers, abandon pendant 20 ans avant son rachat en 2015 par le propriétaire actuel à la suite d’un véritable coup de cœur.

Ruines du château de Rochebaron à Bas-en-Basset

Situé dans le Forez, le château culmine sur son piton rocheux à 653 mètres d’altitude. Ses premières constructions datent du XIIe siècle. Pour parvenir au cœur du château, il fallait franchir 3 enceintes successives, complétées par des tours, dont la plus haute, la tour ronde (XVe siècle) mesure 25 mètres. Les événements comme l’apparition des armes à feu, entrainèrent des extensions et des aménagements des systèmes de défense.

Les seigneurs aménagèrent le logis pour y créer des conditions de vie moins austères et à partir du XVIIe siècle quittèrent progressivement le site pour des résidences plus confortables. À la Révolution, un incendie ruina la chapelle. Le dernier propriétaire mourut au début du XIXe siècle. Des bâtiments subsistent : la tour des prisonniers, le corps de bâtiment d’entrée, la chapelle face méridionale et la tour triangulaire.

Chapelle Sainte-Magdeleine à Saint-Saturnin

La chapelle de Sainte Magdeleine est une chapelle romane édifiée au XIe ou XIIe siècle, ce qui en fait le bâtiment le plus ancien du charmant village médiéval de Saint-Saturnin. Sa particularité réside dans le fait que le chœur se situe dans une tour du rempart de l’ancien fort villageois.

Au cœur de ce village très touristique, à quelques pas du chevet de l’église la chapelle borde un ancien cimetière maintenant reconverti en jardin public. Elle est de petite taille mais présente un portail remarquable orné de voussures ouvragées et à l’intérieur, plusieurs chapiteaux romans qui méritent d’être admirés des visiteurs.

Pour découvrir l’ensemble des 102 projets, cliquez ICI 

 


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Pierre-Edouard Laigo

Directeur et Rédacteur en Chef

Communicant qui aime marier des entreprises de la région


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