La Distillerie des Scories puise dans la pureté volcanique pour élaborer ses eaux-de-vie !

Connaissez-vous beaucoup de distilleries dans le Puy-de-Dôme ? Nous avons rencontré le dernier des Mohicans, qui a lancé il y a trois ans, une production qui ne laisse rien au hasard et mise sur l’authenticité et le local : la Distillerie des Scories de Quentin Sicard.

Les racines de Quentin Sicard sont profondément ancrées dans le monde agricole puydômois. Cet auvergnat « pure souche » a toujours été proche de cette nature généreuse qui donne le meilleur d’elle-même.

 

Après des études d’ingénieur en agronomie et un diplôme d’œnologue, il a réussi à concrétiser son rêve de pouvoir magnifier un beau produit agricole. Il a commencé en transformant le raisin en vin pour son plus grand plaisir.

« Valoriser une production agricole locale en la transformant, comme changer une patate en gratin dauphinois, a toujours été mon idée de départ. Dans la formation en œnologie on est formé au vin certes mais aussi à la bière, au rhum et à toute la production d’alcool, ce qui est plutôt sympa.

 

J’ai fait mes études à Toulouse avant de partir sur le terrain en France et à l’étranger : bouger pour découvrir des méthodes de production différentes. De fil en aiguille mes pas m’ont porté jusqu’à Cognac où j’ai appris à distiller. C’est devenu un métier passion. »

 

Pour Quentin l’envie était forte de revenir dans le Puy-de-Dôme pour y créer une petite distillerie artisanale, ancrée dans le territoire.

Depuis 2017, je planchais sur la faisabilité technique du projet

 

« En Auvergne et dans le Puy-de-Dôme nous avons la chance d’avoir une ressource en eaux au top ! De Volvic au nord, à la limite du Cantal au sud, on a 55 captages d’eaux en réservoir de roches volcaniques, ce qui est un atout majeur pour la distillation d’alcools.

 

Lors de cette dernière, l’alcool sort entre 70° et 90° et on rajoute toujours de l’eau. A Cognac par exemple des sociétés sont chargées de déminéraliser l’eau pour l’intégrer à la production, alors qu’en Auvergne j’ai une ressource en eau que je n’ai pas besoin de retraiter, très pure et pauvre en minéraux, grâce aux scories volcaniques, qui filtrent naturellement l’eau »

La distillerie des Scories, pour remercier ce filtre naturel qui fait l’eau pure

 

Quentin Sicard choisi de s’installer au pied du massif du Cézallier, à Brassac-les-Mines pour bénéficier du captage d’Anzat-le-Luguet. Aujourd’hui 99% de sa production sont des alcools distillés, pas des liqueurs.

 

« J’ai fait le choix d’un alambique réalisé par un artisan en Dordogne, un des rares qui a encore le savoir-faire du travail du cuivre français, pas une production d’Europe de l’Est ni de Chine. Alain Lagorsse est Meilleur Ouvrier de France en chaudronnerie et dinanderie. Ensemble nous avons créé mon outil de production, mon alambique comme je le souhaitais. J’ai aussi investi un ancien bâtiment de la mine, car c’est intéressant de faire vivre le patrimoine minier.

 

J’ai pu démarrer l’installation en 2021 et la production 8 mois après. »

Rien n’est laissé au hasard

 

Vous l’avez compris, le bonhomme ne laisse rien au hasard : il cherche la meilleure eau naturellement déminéralisée, le meilleur artisan pour lui créer un alambique sur mesure, il s’installe dans un fleuron du patrimoine minier chargé d’histoire et enfin choisi les meilleures matières premières agricoles.

 

« Dans les alcools distillés, Je n’ajoute aucun arôme, jamais de sucre, jamais d’édulcoration des alcools et je travaille, autant que possible, au plus près du local, et toujours avec de la production française. »

L’alcool est considéré comme local selon son lieu d’embouteillage !

 

La fiscalité sur les alcools distillés oscille aux alentours de 40% de taxes par bouteille (20% de TVA et 20% sur les alcools en plus) ce qui fait que cette filière s’est réduite comme peau de chagrin depuis les années 50, depuis la mise en place de ces taxes. La production a massivement disparue et le côté local est très relatif : c’est seulement le lieu d’embouteillage qui est pris en compte !

 

Certains mettent un bel alambique pour décorer, achètent du vrac en Europe de l’Est et l’embouteillent en France !  Attention aux étiquettes !

 

« Mon idée est de pouvoir faire mes productions de bout en bout, avec des matières premières françaises. Par exemple je travaille des citrons de Provence, des baies de genévrier et des feuilles de verveine 100% locales, avec des raisins de Saint-Pourçain-sur Sioule et de Châteaugay. Je fais des essais en cours pour planter des variétés d’orge pour le whisky mais, pour l’instant, le seul lieu de production où je me sers est en Poitou-Charentes. Il n’y a que pour mon rhum que j’importe ma matière première, forcément de la mélasse, car la canne à sucre doit être travailler là où elle pousse, interdiction de l’importer. » (Les rhums de pur jus de canne ne représentent qu’1% de la production mondiale de rhums)

L’authenticité récompensée

 

Parmi ses productions, la Distillerie des Scories a vu son Pur Malt double Médaille d’Or en 2024 au Paris International Trophy et au Concours National de Paris et son London Dry Gin ORIginEL une Médaille d’Or au Concours International de Francfort 2024 après avoir été 3ème meilleur gin au niveau international en 2023 (médaille de bronze à l’IWSC).

Vous retrouvez l’ensemble de ses productions sur sa boutique en ligne distilleriescories.fr et chez tous les bons cavistes qui valorisent les produits d’exception.

 

Comme de bien entendu l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et il faut le consommer avec modération… alors buvez du bon… et du vrai local !

 

 

Distillerie des Scories

4 route de la Combelle – Bayard –

63570 Brassac-les-Mines

Email: [email protected]

Tél:  07 44 41 00 02

https://distilleriescories.fr


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Pierre-Edouard Laigo

Directeur et Rédacteur en Chef

Communicant qui aime marier des entreprises de la région


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