Enfin une solution de gestion des biodéchets à Clermont-Fd
11/03/2025Plus d’un an après l’obligation, un début de solution…ainsi va la politique : le législateur est pressé, par des calculs politiques, à édicter des règles, sans se soucier des possibilités sur le terrain. Le tri des déchets verts et alimentaires, qui était devenu obligatoire à la source à partir du 1er janvier 2024 pour les particuliers et les professionnels, commence à être pris en compte avec des points d’apport volontaire.
Un petit rappel de la loi
Les biodéchets représentent un tiers des déchets non triés des Français. Des déchets qui peuvent pourtant être valorisés en solution de compostage.
À partir du 1er janvier 2024, le tri des biodéchets se généralise et doit se faire à la source pour tous les particuliers et les professionnels en France, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020…
Les biodéchets concernés sont les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc (tontes de pelouse et fauchage, feuilles mortes, tailles d’arbustes, haies et brindilles ou encore déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies), les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail (restes de repas ou de préparation de repas ou produits périmés non consommés), et les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires.
Une fois qu’on a édicté tout cela, il faut encore organiser le compostage de proximité des biodéchets, avec la mise en place d’un composteur à domicile et la collecte séparée des biodéchets par la collectivité.
Et c’est là que le bât blesse
Nonobstant la présence aléatoire de « bac à couvercle vert d’eau » la collecte spécifique de ces bacs montrait une certaine relativité dans sa pratique (avez-vous vu comme je deviens mesuré dans mes propos ?).
Nous avions déjà évoqué cet écueil lors d’un reportage sur le très vertueux centre de coworking Turing 22, un modèle quant à la gestion de ses déchets (lire l’article ). La responsable RSE se désolait du manque de dispositif de collecte des biodéchets, rendant la pratique du tri difficile : vapeurs nauséabondes de fermentation, apparition de rats, par l’odeur alléchés, etc.
Comment fonctionne VERNEA, le pôle multifilières de traitement et de valorisation des déchets du VALTOM ?
La Métropole installe des « points d’apport volontaire »
« La collectivité poursuit donc ses efforts depuis un an, avec l’installation de points d’apport volontaire, appelés « abris-bacs » pour certains immeubles, en centre-bourg et en déchetterie.
En 2024, 42 abris-bacs ont été installés à Clermont dans le quartier des Salins et de Montferrand, à Perignat-Lès-Sarliève et à Pont-du-Château. Environ 250 devraient suivre en 2025, dont l’implantation géographique est en cours de décision à ce jour. »
La Métropole indique qu’il est possible de localiser ces abris-bacs sur le site de la Métropole, (rubrique « préserver, recycler » > « Trier ses déchets »). Cliquez ICI
Mais force est de constater que, pour l’instant, le plan ne donne pas les mêmes chiffres et que le maillage est très déséquilibré : sur les 37 points de collecte, 17 sont sur la seule ville de Montferrand… et seulement 5 à Clermont-Fd, tous dans le quartier des Salins.
La Métropole invite également ses habitants dans la démarche de compostage grâce à la mise à disposition de composteurs individuels pour toutes les maisons avec jardin, ainsi qu’à l’installation de composteurs partagés en pieds d’immeubles, en ville et dans les centre-bourgs.
Tout cela ne dit pas si les entreprises de la Métropole vont bénéficier d’une collecte spécifique biodéchets.
Il faudrait faire attention à ce que la Métropole clermontoise ne ressemble pas à Paris avec ses hordes de « surmulots »
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