Crise sanitaire : À Polignac, un savon local et artisanal pour se protéger

En quoi le savon est-il le meilleur ennemi du Covid-19 ?

Amélie Borle : On l’a dit un peu partout, se laver les mains avec du savon fait partie des gestes barrières. Il contient une molécule qui détruit le virus, il y a eu beaucoup d’articles dessus. On a parlé surtout du savon de Marseille, mais un savon reste un savon, qu’il soit fabriqué à chaud, à froid, qu’il soit solide ou liquide.

Quelles sont les particularités de ceux que vous fabriquez ?

Amélie Borle : Je pratique la saponification à froid pour les fabriquer. Ce sont des savons très doux pour les personnes qui ont des mains irritées par le gel hydroalcoolique. Les savons qui contiennent beaucoup de glycérine apportent beaucoup de douceur et permettent d’éviter justement les irritations. J’utilise des huiles essentielles. Je n’ai pas de machine, je dispose d’une marmite. Je réalise 7 à 8 kilos de savon par production, ce qui représente environ 70 savons de 100g. 

Doit-il faire partie des produits de première nécessité ?

Amélie Borle : Oui ! Au début de la crise, je pensais que l’on pourrait intégrer les marchés, tout comme l’alimentaire, car la lutte contre le Covid-19 consiste à se laver les mains. Mes commandes sur internet proviennent de la clientèle locale, mais cela ne suffit pas. Depuis le début de la crise, il y a plusieurs de mes revendeurs qui ont fermé leurs boutiques. Il me reste quelques épiceries alimentaires. L’essentiel de mon travail reste la vente directe sur les marchés.

Un mot sur la pétition en ligne en faveur des savonneries artisanales ?

Amélie Borle : C’est une association de savonniers qui a lancé le mouvement et qui m’ont sollicité.On est nombreux dans le même cas, dans des départements différents où l’on se retrouve avec de gros stocks de savons que l’on ne peut pas vendre.

Vous pouvez commander vos savons sur le site : https://www.savonneriedepolignac.com/

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