Avoir 20 ans en France en 2025… comment ça marche ?

Nous rencontrons régulièrement des responsables d’entreprises qui ont bien du mal à cerner cette fameuse génération Z, actuellement sur le marché du premier emploi. Une récente étude d’Ipsos décrypte les craintes et les espoirs de ce groupe social de jeunes adultes biberonnés aux réseaux sociaux, aux jeux vidéo avec avatar et aux IA triomphantes.  Qui sont les jeunes Français de 20 ans aujourd’hui ? Quelles sont leurs priorités, leurs défis et leurs espoirs ? On voit ça ensemble, pour prendre le pouvoir sur l’avenir.

Les jeunes adultes montrent une confiance en eux-mêmes qui a tendance à s’effriter dès la première contrariété.

Les premiers enseignements de l’étude dévoilent qu’ils sont confiants mais pas écoutés. 66 % des jeunes sont optimistes quant à leur avenir, mais 72 % estiment que leur voix n’est pas entendue.

Ils voient des inégalités partout : 82 % considèrent les inégalités sociales comme importantes, un ressenti encore plus fort chez les boursiers (88 %) et surtout les jeunes ruraux (90 %).

Le monde du travail est source d’anxiété : 70 % des jeunes perçoivent le travail comme stressant, avec une crainte marquée de décalage générationnel (63 %).

L’école est remise en question : 62 % jugent que l’école ne donne pas les mêmes chances à tous, et 61 % pensent que les études supérieures ne sont pas accessibles à tous. D’ailleurs le critère constaté comme étant le plus discriminant est celui de niveau de diplôme des parents.

En bref la génération Z estime que les raisons de leurs difficultés sont extrinsèques.

Une génération en mal de reconnaissance

Pour 72 % des jeunes adultes français interrogés, leur parole n’est pas écoutée. Ce sentiment est encore plus marqué dans les zones rurales (81 %), où les jeunes expriment un besoin criant de reconnaissance. Ce constat soulève une question essentielle : comment établir un dialogue avec cette génération pour construire une société plus équitable ?

Un optimisme personnel face à des défis collectifs

Malgré les crises économiques et sociales, les jeunes Français de 20 à 21 ans gardent foi en leur avenir. 66 % se déclarent optimistes, notamment sur leur avenir professionnel (70 %).

Cependant, cet optimisme varie fortement selon les origines sociales : 80 % des jeunes issus de familles dont les deux parents sont diplômés de l’enseignement supérieur se disent confiants en leur avenir professionnel, contre seulement 67 % des jeunes dont aucun des parents n’a le baccalauréat.

L’école et les études supérieures, jugées encore inégalitaires

Si l’école est traditionnellement vue comme un outil d’ascension sociale, les jeunes de 20 ans ne sont pas toutes et tous de cet avis :

62 % des jeunes jugent qu’elle ne donne pas les mêmes chances à tous, un constat que partagent sensiblement moins les jeunes boursiers.

61 % estiment que les études supérieures ne pas accessibles à tout le monde, soulignant la nécessité de repenser les mécanismes d’inclusion.

Ils imaginent que les inégalités sociales sont un frein majeur à la réussite

La prise en compte des inégalités sociales chez les jeunes de 20 ans constitue le marqueur le plus distinctif de cette catégorie sur l’ensemble de la population française. Pour eux, les inégalités sociales sont une préoccupation clé pour cette génération, en deuxième position après le pouvoir d’achat alors qu’elles arrivent nettement plus loin pour les autres classes d’âge.

Au-delà de leur prise en compte, ces inégalités sont avant tout perçues et vécues comme un frein : A l’accès aux études supérieures (68 %), à l’accès à l’emploi (80 %), et à la progression professionnelle (77 %).

Ces chiffres illustrent une prise de conscience accrue des obstacles structurels. Les jeunes femmes, les boursiers et les jeunes ruraux sont particulièrement sensibles à ces enjeux.

Le monde du travail, entre ambitions et craintes

Le travail, au cœur des ambitions de cette génération, est également une source de stress : 70 % des jeunes le perçoivent comme stressant, notamment à cause de la pression des codes professionnels (58 %) et du décalage intergénérationnel (63 %).

Ces craintes sont exacerbées chez les jeunes qui ne bénéficient pas d’un réseau professionnel solide. Pour autant, beaucoup voient le travail comme un levier pour progresser socialement, ce qui souligne l’importance d’un accompagnement adapté.

En résumé la génération Z est à la fois hypersensible et très susceptible. De leur côté les témoignages d’employeurs relèvent bien que le pouvoir a changé de main entre employeurs et employés, que ces jeunes adultes sont rapidement « choqués » dès la première difficulté et qu’ils se sentent à la limite du « burn-out » si un rappel aux règles leur est fait.

Le déficit assez flagrant de valeurs morales et de sens des responsabilités dans leur éducation fait émerger un nouveau « soft skill » , une compétence de base demandée par tous les employeurs : qu’ils soient bien élevés… et cela n’a rien à voir avec le groupe social dont ils sont issus.

 


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Pierre-Edouard Laigo

Directeur et Rédacteur en Chef

Communicant qui aime marier des entreprises de la région


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