Un robot qui révolutionne les soins médicaux dans le Velay
18/09/2025La Clinique Bon Secours au Puy–en–Velay, du groupe Elsan, vient de faire l’acquisition d’un robot chirurgical de dernière génération. Il s’agit du Da Vinci X, qui vient remplacer la version utilisée depuis cinq ans par les cinq chirurgiens urologues de l’établissement pour la pratique des interventions chirurgicales telles que la prostatectomie.
Il leur permet d’avoir des gestes très précis, avec une vision en 3D de leurs interventions. C’est une innovation qui révolutionne les soins médicaux dans le Velay, qui permet non seulement de limiter les risques liés à une intervention chirurgicale, mais aussi de limiter l’hospitalisation des patients à 24 heures. Rencontre avec le Dr Jacques Largeron, chirurgien urologue et président du Centre d’Urologie des Monts d’Auvergne, le Dr Cyril Charbonnel, chirurgien urologue et le Dr Petit, anesthésiste.

La Clinique Bon Secours est un acteur majeur de l’accès aux soins sur le département (230.000 habitants) et même au-delà de ces frontières, introduit Benoît Lhoste, directeur. Cette toute dernière génération de robot permet de répondre à l’excellence technique du geste chirurgical pour une prise en charge optimale des patients hospitalisés. Intégré à l’offre de soins de l’établissement depuis déjà 5 années avec plus de 100 procédures réalisées par an en chirurgie robot-assistée, le Robot Da Vinci est une innovation technologique au bénéfice du patient mais aussi des chirurgiens ajoute-t-il
Ce robot nouvelle génération était attendu avec impatience par l’équipe médicale. La chirurgie robot-assistée est une avancée majeure qui nous permet d’associer la précision de la technologie avec le savoir-faire de nos chirurgiens. Nous sommes en mesure de proposer à nos patients des interventions toujours plus précises et moins invasives. C’est pour nous une grande fierté de pouvoir continuer de leur offrir des soins de très haute qualité.
Pourquoi avoir fait l’acquisition de ce robot ?
Dr. Cyril Charbonnel : La chirurgie robotique n’est plus une question en urologie, c’est devenu un standard. Le robot que nous avons acquis a remplacé l’ancien que nous possédions ici. Il faut savoir qu’il y a une obsolescence programmée des différentes machines, ce qui nécessite de prévoir un renouvellement.
C’est pour cela que nous avons eu la chance de pouvoir le remplacer car il est beaucoup plus performant. Ce robot Da Vinci X nouvelle génération était attendu avec impatience par l’équipe médicale.
Quelles sont ses spécificités ?
Dr. Cyril Charbonnel : Le robot est divisé en deux parties. Il y a ce que l’on appelle le chariot patient sur lequel sont posés les différents instruments nécessaires à l’intervention chirurgicale et l’optique 3D.
Et puis, il y a la console du chirurgien qui lui permet d’être en immersion dans le ventre du patient, grâce à une vision 3D. Cette console est située à quelques mètres du patient, dans la même salle opératoire et c’est elle qui manipule les différents bras du robot. Il est tendance de dire que les jeunes chirurgiens qui jouent aux jeux vidéo sont particulièrement à l’aise avec ce genre d’outil !
C’est un outil particulièrement précis ?
Dr. Cyril Charbonnel : Oui. Ce robot de nouvelle génération offre une nette amélioration au niveau de l’optique, avec un zoom puissant et une en vision 3D. Il est doté d’une caméra binoculaire 3 dimensions, haute définition et il permet de démultiplier les mouvements du chirurgien. La finesse de ses gestes est nettement améliorée, et il évite, notamment, les tremblements. Ce robot constitue une aide précieuse au chirurgien qui le contrôle via une console. Cela permet de magnifier ses gestes durant l’opération, et donc de faciliter son travail.

C’est également plus de confort pour les patients ?
Dr. Cyril Charbonnel : Oui, cela offre un meilleur confort aux patients au niveau des douleurs, car il n’y a aucune traction effectuée sur les parois et les tissus du corps. Cela permet également de réduire la période de convalescence.
À l’époque, le patient atteint d’un cancer de la prostate devait rester hospitalisé 5 jours, il ne reste plus qu’une nuit à l’hôpital grâce à l’utilisation de ce robot. Ça change donc tout au niveau des douleurs et de la récupération. Du coup, les résultats obtenus en urologie sont nettement améliorés.
Dr. Petit : Le robot facilite effectivement la prise en charge des patients. La durée de l’intervention chirurgicale robotisée est de la même durée que celle qui est classique, environ trois heures pour une prostatectomie, mais la durée d’hospitalisation est limitée à un seul jour, ou 2 maximum. Et puis, le risque de complication hémorragique ou intestinale est divisé par 20, voire 30 !
Ce robot a plusieurs atouts lors d’une opération ?
Dr. Petit : Oui. Avec une opération chirurgicale classique il faudrait faire des contradictions chez certains patients qui ont un cœur en trop mauvais état ou des poumons trop fatigués. Ce serait trop compliqué pour eux d’encaisser une chirurgie à ventre ouvert, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner, comme la paralysie des intestins, sur le cœur, ou le risque hémorragique par exemple.
La chirurgie robotique nous permet de faire une anesthésie générale très simple, avec une diminution des douleurs entre 10 à 20, ce qui minimise les conséquences sur l’organisme. On peut donc opérer des patients qui ne pourraient pas l’être en chirurgie ouverte.
Le champ des interventions va pouvoir être élargi grâce à ce robot ?
Dr. Petit : Oui ! Dans notre clinique, nos chirurgiens commencent à pratiquer des cystectomies robotisées pour des cancers de la vessie qui nécessite une ablation. C’est une révolution encore plus importante, car le patient est hospitalisé entre 3 et 5 jours, au lieu de 15, sans le risque de complication majeure dans le cadre d’une intervention chirurgicale ouverte.
Le robot permet également de réaliser des interventions sur d’autres spécialités comme la chirurgie viscérale. On commence également à pratiquer en France des colectomies avec celui-ci, voire même des opérations du pancréas ou du foie. C’est quelque chose que l’on pourrait assurer à l’avenir au sein de notre établissement.

L’acquisition de ce robot contribue à l’attractivité du territoire ?
Dr Jacques Largeron : Ah Oui ! Il faut savoir que nous sommes certainement la plus petite ville de France à posséder un tel outil. C’est exceptionnel d’avoir ce type de robot pour une population de la taille de celle du bassin du Puy-en-Velay. Cela fait suite au travail qui a commencé il y a quelques années avec l’équipe médicale et qui a permis l’obtention du premier robot.
Dr Cyril Charbonnel : On a pas mal de patients hospitalisés dans d’autres cliniques qui viennent nous voir pour bénéficier d’une intervention chirurgicale assistée par un robot comme celui que nous possédons aujourd’hui. On en accueille qui viennent de l’Ardèche ou de la Lozère par exemple.
Enfin, je précise qu’il va y avoir une étude nationale sur la prostatectomie radicale en ambulatoire et dans laquelle va figurer la clinique Bon Secours. Il faut savoir que pour ce genre d’intervention chirurgicale pilotée par le robot les patients pourront rentrer à leur domicile le jour même.
Ici au Puy-en-Velay, à la clinique Bon Secours, ce qui est offert aux patients du territoire, c’est un centre d’excellence de proximité, qui participe pleinement à l’accès aux soins de qualité et innovants pour tous les patients, et pas uniquement les patients des grandes métropoles.
Je voudrais insister sur cette conviction qui est la mienne, et cet engagement qui est celui du groupe ELSAN : l’excellence médicale, la capacité de prise en charge, l’accès aux soins sont notre combat quotidien et c’est notre rôle à tous d’y contribuer, conclut le directeur Benoît Lhoste.
Centre d’Urologie des Monts d’Auvergne – Clinique Bon Secours
67 bis, Av. Maréchal Foch – 43000 Le Puy-en-Velay
Tél : 04 71 09 88 38 – https://www.lesmontsduro.fr/
Cet article est le fruit d’un partenariat avec Velay Attractivité
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