L'économie positive
de nos territoires
et de vos entreprises

Le courrier des entreprises

Talents d’Auvergne : trois ingénieurs Sigma récompensés

Mardi 13 juillet la Fondation Sigma a récompensé trois talents de l’école d’ingénieur du même nom. Maud Declomesnil, Mathilde Comte et Bastien Gauthier ont été mis à l’honneur, preuve que même si les femmes ne représentent même pas le tiers des effectifs des écoles d’ingénieurs, la qualité prédomine. Portraits

Les 29 et 30 juin 2021, s’est déroulé le jury pour le prix de la Fondation SIGMA concernant la promotion des ingénieurs de 2020. 13 nominés ont exposé et présenté en visio leur cursus au sein de l’école SIGMA Clermont, leurs expériences internationales et leur projet professionnel. La Fondation SIGMA a distingué 3 diplômés-ingénieurs (le 1er prix et deux accessits), mettant à cette occasion en lumière 3 parcours exceptionnels.

Les lauréat.e.s se partagent une dotation globale de 5000 € financés grâce au soutien de partenaires de la Fondation SIGMA.

Prix de la Fondation, une distinction

Ces prix récompensent 3 élèves-ingénieurs (1er prix de 3 000€ et deux accessits de 1 000€ ) pour le caractère exceptionnel de leur parcours, au-delà des compétences techniques, de la capacité de travail en équipe et du leadership développé par chaque Sigmalien.ne. Ces prix sont décernés par un jury constitué de membres de la Fondation et de personnalités du monde socio-économique. Il évalue les candidat.e.s pré-sélectionné.e.s par le corps enseignant de SIGMA Clermont au vu de la qualité de leur parcours de formation dans l’École, notamment de la valeur scientifique et technique de leurs travaux de fin d’études et de leur capital humain.

Gérard Brunel, directeur général : « Je tiens à souligner le travail collectif sans lequel le prix de la Fondation SIGMA ne pourrait pas être de cette qualité ! Et notamment la qualité de la sélection des nominés par le corps enseignant. Je tiens aussi à féliciter particulièrement l’engagement et le parcours des élèves de très grands niveaux. Un symbole pour SIGMA Clermont qui forme des ingénieur.e.s accompli.e.s, éthiques et responsables. »

Délibération du Jury

Après délibération le jury, constitué de Messieurs Nuno Dos Reis (Delta Mu), Frederico Barros (2Matech), Michel Roche et Gérard Brunel (Fondation), a décerné :

Le 1er PRIX à :

Madame Maud Declomesnil, diplôme Mécanique Avancée, domaine Machines, Mécanismes et Systèmes.

J’ai 23 ans, je suis ingénieure en mécanique, spécialisée en dispositifs médicaux, diplômée Sigma Clermont promo 2020.

J’ai grandi à Nice où, avec mon frère et ma sœur, nous avons été élevés par notre mère enseignante. Toute mon enfance et adolescence et je voulais être médecin : c’est donc sans hésitation que j’ai intégré la fac de médecine après le bac. Finalement, me rendant compte que ce métier n’était pas fait pour moi, j’ai préféré me réorienter vers les CPGE où j’ai suivi les filières PCSI-PSI*.

J’ai choisi d’intégrer Sigma Clermont car, n’ayant pas renoncé à travailler dans la santé, j’avais envie de faire de la mécanique appliquée à ce domaine. Lors des oraux, les enseignants ont été très à l’écoute et encourageants concernant ce projet.

Après un an et demi d’études en mécanique générale à SIGMA Clermont, je pars pour un échange académique en Corée du Sud où j’ai l’opportunité de commencer à me spécialiser en santé.

Réussir dans un cadre aussi exigeant m’a permis de me débarrasser de mon « syndrome de l’imposteur ». J’ai également appris à m’adapter et m’intégrer au sein de groupes de personnes issues de cultures très diverses. À cette époque, je commence une pratique rigoureuse de la course à pied et du trail, qui canalisent mon stress.

En troisième année, j’intègre le Master Ingénierie de la Santé de l’École des Mines de Saint-Étienne, que je réalise en parallèle de mes études d’ingénieure.

J’ai alors la chance d’étudier directement sur le campus de l’Hôpital Nord de Saint-Étienne, en immersion totale dans le secteur de la santé. La moitié des cours sont théoriques : biologie, anatomie, imagerie médicale, traitement de l’image… L’autre moitié est un projet industriel : je participe à la conception d’un exosquelette de bras pour un malade de Charcot.

Dans un contexte de crise sanitaire, je réalise mon stage de fin d’études à l’Hôpital Nord de Saint-Étienne afin d’analyser les données liées aux transferts de patients COVID entre les hôpitaux de la Loire. Je propose des modèles de simulation des flux de patients et développe une stratégie de transferts qui équilibre au mieux la charge entre les hôpitaux.

À la suite à ce stage, je pars trois mois en Suède travailler dans des fermes, pour améliorer mon sens pratique, et prendre le temps de réfléchir à la carrière que je souhaite entamer.

Dès mon retour, une mission m’est proposée chez Zimmer Biomet, entreprise multinationale spécialisée en soins musculo-squelettiques. Le site de Valence, auquel j’appartiens, produit notamment des cupules acétabulaires et du ciment osseux. Je prends un poste à l’Analyse Qualité Fournisseurs pour les gammes d’orthopédie et systèmes de cémentation.

Mon expérience chez Zimmer est extrêmement enrichissante car elle me permet de découvrir le monde de l’industrie, et j’ai la chance de mettre quotidiennement en application les connaissances en mécanique acquises à Sigma Clermont, notamment en documentant les procédés de fabrication des fournisseurs.

Par la suite, si la situation sanitaire le permet, je souhaite partir faire un VIE en Asie.

Enfin, même si je travaille pour l’instant dans l’industrie, j’envisage ma carrière à l’Hôpital, car je m’y sentirai plus pleinement utile, au service des autres.

En outre, je remercie Sigma pour son soutien, sa bienveillance, pour les expériences internationales auxquelles j’ai pu accéder, et pour l’excellence de sa formation.

Et les 2 ACCESSITS à :

Madame Mathilde Comte, diplôme spécialité Chimie – Domaine Ingénierie des Produits de Santé et Cosmétique (IPSaCo – chimie organique)

Après deux années de classe préparatoire, j’ai fait le choix d’intégrer l’école SIGMA Clermont, parcours chimie, pour les options qu’elle proposait, mais également pour son ouverture sur le monde industriel. À la suite d’une première année, où nous pouvons appréhender le métier d’ingénieur dans sa globalité (ouverture personnelle, professionnelle et technique), je me suis orientée vers le pôle chimie organique fine. Entre les semestres sept et huit, j’ai fait le choix de réaliser une année de césure en industrie. Celle-ci fut motivée par le but de construire mon projet professionnel (type d’entreprise, secteur d’activité, fonction). Ainsi, j’ai construit ma césure autour de deux expériences de six mois. La première en tant qu’ingénieure développement ingrédients chez PiLeJe industrie, laboratoire spécialisé dans les produits nutraceutiques. La seconde chez Sanofi en tant qu’ingénieure amélioration de voie de synthèse. Cette césure m’a permis d’acquérir une maturité professionnelle et personnelle. De retour en seconde année, j’avais pour motivation de m’ouvrir à l’international, afin de perfectionner mon anglais. Cependant, un contretemps d’ordre personnel a changé mon projet de partir à l’étranger. J’ai su rebondir et trouver un stage en tant qu’ingénieure amélioration de la performance dans un laboratoire d’analyses phytosanitaire : Phytocontrol. Cette expérience a été une vraie révélation. Ce poste nécessitant une certaine agilité du fait de la pluridisciplinarité des projets, mais également un sens du contact car à l’interface de tous les services de l’entreprise, m’a permis de sortir de ma zone de confort. En troisième année, je me suis spécialisée en chimie des substances naturelles. J’ai réalisé un projet industriel auprès de l’entreprise Nestlé. Ce dernier a été réalisé en intégralité en anglais et présenté à une vingtaine d’experts. Le parcours à l’école se conclut par un stage de fin d’études. Expérience que je souhaitais atypique par le lieu et le fond en la concrétisant par un poste à Madagascar. Cependant, celle-ci n’a pu aboutir du fait de la crise sanitaire et des frontières fermées deux semaines avant le départ. J’ai donc fait le choix d’entrer sur le marché du travail et trouvais un poste rapidement, avant même d’être diplômée, en tant qu’ingénieure d’études au sein du Laboratoire Eurofins Agroscience. Ce poste, que j’occupe depuis juillet 2020, correspond à mes attentes grâce à sa pluridisciplinarité (technique, réglementaire, management, amélioration continue…) et son challenge quotidien.

Mon parcours n’a pas suivi une ligne directrice traditionnelle, mais fut ponctué de rebondissements et d’expériences diverses. J’ai appris de chaque contretemps. Ce parcours atypique m’a permis de forger des valeurs de résilience, d’adaptabilité et de réactivité qui sont, à mon sens, essentielles dans le monde de l’entreprise. Je finirai par une phrase qui me tient à coeur et qui fait écho à mon parcours :  » Il faut se créer les opportunités ! »

et à : Monsieur Bastien Gauthier, diplôme Mécanique Avancée, domaine Machines, Mécanismes et Systèmes :

Bilingue français-anglais, j’ai eu la chance de vivre à l’étranger et d’étudier dans des établissements internationaux (3 ans en Slovaquie / 1 an en Inde). Par la suite, je suis revenu en France pour suivre un cursus français en section européenne pour intégrer SIGMA Clermont à la suite d’une CPGE PTSI/PT.

SIGMA Clermont, au-delà de l’acquisition des compétences techniques et de la capacité de travail en équipe, m’a donné l’opportunité de continuer à développer une carrière internationale dans le secteur automobile. Fort de mon premier stage chez Renault qui m’a fait découvrir la production à la chaîne, j’ai eu l’opportunité de partir 11 mois en stage chez Audi en Allemagne où j’ai pu me passionner pour le développement R&D (produits / véhicule autonome) chez un constructeur haut de gamme. En parallèle de mes études, j’ai eu l’occasion de m’investir dans la vie associative de l’école en prenant des responsabilités majoritairement au sein du Bureau des Elèves 2018. C’est tout naturellement que ce goût pour l’international m’a poussé aujourd’hui à accepter un contrat VIE en Allemagne en tant que manager de projet chez Mubea, sous-traitant de grands constructeurs automobiles.

Critères de sélection

Le jury de la Fondation SIGMA a apprécié la prestation des ingénieurs en prenant en compte les critères suivants :

  • Maîtrise scientifique et technique
  • État de réflexion sur le projet professionnel
  • Qualité d’expression et de communication
  • L’attitude et la présence de la personne

 

mm

La Rédaction du Courrier des Entreprises

Advertisement

Archives

Advertisement

S’abonner à la lettre d’information quotidienne

Archives