Depuis une dizaine d’année je rencontre de plus en plus de coachs en tout genres, souvent des cadres supérieurs aspirant à une autonomie entrepreneuriale. Malheureusement, être bon dans un métier n’implique que trop rarement savoir en transmettre les préceptes, transposer au coaching une expérience personnelle bordée. J’ai eu le plaisir de rencontrer Stéphanie Malavié, naturellement formatrice et andragogue, qui m’a donné une nouvelle vision du métier de coach en management… Ouf !
Le coaching, une formation/accompagnement avec un enjeu de résultat
Avant de lui laisser la plume, revenons ensemble sur ce qu’est le coaching. Le coaching est un processus d’accompagnement d’individus ou d’équipes dans l’atteinte de leurs objectifs personnels ou professionnels. Le coach aide le client à identifier ses forces, ses faiblesses et ses points à améliorer, puis travaille avec lui pour élaborer un plan et atteindre ses objectifs. Le coaching peut être effectué dans une variété de contextes, y compris en milieu de travail, dans le sport ou dans le développement personnel. Le coach fournit des encouragements, de la motivation et des commentaires pour aider le client à rester sur la bonne voie et à progresser vers ses objectifs. Un coaching efficace implique une écoute active, poser des questions percutantes, fournir des commentaires constructifs et soutenir la croissance et le développement du client.
La grande différence entre la formation et le coaching est que la première est destinée à transmettre des connaissances et que le second est conçu pour aider les individus à développer leurs performances de façon personnalisée.
Plutôt que de parler d’elle… elle vous offre les premières clefs
Quand j’ai interviewé Stéphanie Malavié, elle m’a proposé « plutôt que de parler de moi, je trouverais plus utile pour vos lecteurs de leur offrir quelques clefs du coaching en management » (Un bon coach est généreux). Le leitmotiv est l’envie : au même titre qu’un bon vendeur est celui qui donne envie d’acheter et qu’un bon manager est celui qui donne envie de le suivre, un bon coach vous donne envie de vous sublimer. Ecoutons ce que Stéphanie a à en dire…
Stéphanie Malavié : « Souvent les managers que j’accompagne font la même erreur que j’ai faite pendant des années : avoir une seule et unique manière de manager, une seule posture, un seul mode de management en mode automatique.
Ce que je souhaite partager grâce à toi Pierre-Edouard, c’est qu’un manager n’a pas à être en mode automatique de procédure, en mode automatique de directives à expliquer et à faire appliquer, en mode automatique de manager-type.
D’abord est l’intention
« La question initiale que doit se poser un manager avant un entretien, une réunion : « quelle est mon intention ? ». Intention vient du latin intentio, qui signifie « tendre vers »… c’est un état mental de planification. L’intention est très puissante car elle révèle toute votre humanité. Elle signifie votre investissement personnel, pas seulement votre fonction managériale. C’est se permettre d’être un leader pour votre équipe et donc qu’elle ait envie de vous suivre.
L’intention est l’énergie que tu veux apporter par-delà tes mots. Par exemple, c’est se dire que pour un entretien de remotivation, je veux être dans une intention d’accueil et de non-jugement de mon collaborateur, de ce qu’il vit. Dans une réunion de réorganisation, je veux que mes équipes sentent que je suis là, solide et présent pour elles. Cela peut être encore une intention de valorisation. Bref, il s’agit de prendre quelques secondes avant l’acte managérial est de se demander : « quelle intention je veux transmettre ? »… Ce que tu es, parle plus fort que ce que tu dis »
L’effet Pygmalion, un bel ami quand tu le nourris
« Les managers m’interpellent souvent sur leurs difficultés à accompagner leur équipe : Comment développer leur autonomie ? Comment éviter les maladresses ? Comment booster leur motivation ? Une des clefs est l’effet Pygmalion, qui prétend « tu crées ce que tu crois » ou « les gens deviennent ce que tu penses qu’ils sont » Si tu crois qu’un collaborateur est nul, tu auras beau dire le contraire, il va percevoir par-delà les mots que tu ne crois pas en lui…alors que va-t-il se passer ?
Cela me rappelle un de mes futurs collaborateurs il y a plus de 10 ans que l’on m’avait dépeint de manière très négative. Je venais d’être certifiée coach alors je me suis dit « OK Stéphanie. C’était peut-être le pire collaborateur mais toi, tu vas le considérer comme un diamant brut et tu vas œuvrer afin de lui permettre de se révéler déjà à lui-même. ». Tu devines la suite ?! Quelqu’un a appelé cela l’effet Stéphanie … J’ai évidemment remis à Pygmalion ce qui lui revenait :-). Ce que tu penses parle plus fort que ce que tu dis. »
« Aimerais-tu être ton propre manager ? »
« 9 managers sur 10 estiment ne pas être assez formés au management, voire pas du tout. Et pourtant manager s’apprend, s’analyse, se prépare. J’invite toujours les managers que j’accompagne à se poser cette question : « Aimerais-tu être ton propre manager ? » 9 fois sur 10, je reçois une réponse négative. A partir de là, nous cheminons ensemble sur le portrait idéal du manager qu’il aimerait avoir et donc … être. Cela permet d’élaborer un plan d’actions de développement des compétences aussi l’acquisition et l’incarnation de soft skills (compétences) qui, comme vous le savez, deviennent incontournables dans les entreprises. Elles sont un gage d’adaptabilité, d’humanité, de cohésion d’équipe. Généralement, les managers adorent car ils prennent la main sur qui ils veulent être dans leur vie et pas que professionnelle ! »
Il y a encore des dizaines de clefs à découvrir pour ouvrir vos propres portes… découvrez les avec Stéphanie Malavié au 06 25 40 74 10 ou par mail sur stephanie@stephaniemalavie.com
(Photo principale : Jean-Pierre Giraud, photographe portraitiste)