SIGMA a développé une moto électrique avec un système de régénération révolutionnaire
13/06/2025Quand tu combines l’engouement d’une grande école d’ingénieurs clermontoise comme SIGMA, les compétences d’un spécialiste bourbonnais en conception de véhicules de sports mécaniques comme Don Foster et la contribution de plusieurs partenaires régionaux, tu peux valoriser les savoir-faire présents et d’avenir autour d’un beau projet de mobilité durable. Un an tout juste après la présentation de sa voiture de course électrique, SIGMA Clermont nous donne à admirer les tous premiers tours de roues de sa moto électrique de compétition… la SIGMA REGEN Superbike.
Une ambition partagée
« Donne un projet enthousiasmant à des jeunes étudiants en école d’ingénieurs, comme la conception d’une moto 100% électrique, ils ne comptent pas leurs heures. » me soufflait Nicolas Gayton le Directeur de SIGMA Clermont « c’était déjà le cas l’année dernière avec notre voiture de course électrique. Ce qui est formidable c’est que plusieurs promotions d’ingénieurs se passent le relais des projets. »
« SIGMA Clermont porte une vision claire : mettre la science au service de l’humain, de la planète et de la performance. Dans un contexte où les défis climatiques, écologiques et technologiques nous imposent de repenser nos modes de déplacement, il nous semble essentiel que l’école prenne pleinement part à cette transformation.
À travers ce projet – comme à travers bien d’autres – nous ne formons pas simplement des ingénieurs. Nous accompagnons des jeunes talents dans l’émergence de solutions concrètes, responsables et porteuses d’innovation. SIGMA REGEN Superbike illustre parfaitement cette pédagogie par projets que nous défendons, en prise directe avec le monde de la recherche, les besoins de l’industrie et les grandes transitions à venir. »
Parlons moto
Vous prenez une 1000 CBR que vous rétrofitez (c’est-à-dire que vous remplacez son système thermique par un système électrique), ensuite toute commence, car avoir l’ambition de faire courir l’engin aux 24 Heures Motos 2029 au Mans, il faut gagner de nombreux défis techniques. Pour rappel tout véhicule qui souhaite s’aligner, même dans la catégorie proto, aux 24 Heures du Mans Motos, doit afficher des vitesses qui se positionnent dans les 5% du temps de référence du tour.
Le prototype LMT01 a été finalisé, testé sur banc de puissance, validé lors d’essais sur circuit à Issoire (CEERTA) et Nogaro (Circuit Paul Armagnac), et même présenté officiellement aux 24 Heures Motos 2025 au Mans lors d’un tour de parade retransmis à l’international juste avant le départ de la course !

Les étudiants ont mené un travail d’ingénierie de haut niveau sur plusieurs composantes clés. Résultat : ils ont finalisé la conception d’un système de régénération d’énergie positionné sur la roue avant et celle du dispositif de changement rapide de batterie, et ils ont pensé et fabriqué l’enveloppe batterie « type endurance » pour accueillir au mieux la future batterie dans des conditions de course.
Régénérer son énergie sur la roue avant est une prouesse qui va faire l’objet d’une dépose de brevet. En effet, en sport moto, se régénérer sur la roue arrière n’apporte que 10% de restitution car la roue arrière est moins souvent en contact avec le sol. En revanche utiliser les décélérations pour se recharger sur la roue avant est beaucoup plus efficace. De plus, concevoir un dispositif de changement de batterie rapide est primordial quand on sait que la batterie pèse 80 kg et qu’il faut la changer toutes les 20 minutes !
Notez que le pilote du monstre, Gédéon, est aussi étudiant à SIGMA Clermont

Un beau projet SIGMA
« Le projet a été impulsé par deux ingénieurs diplômés de SIGMA Clermont – Dorian Mieusset, ingénieur piste moto spécialisé dans la mise au point de motos de compétition, et Alexis Bosson, responsable méthodes chez Don Foster, expert en conception mécanique et en industrialisation.
le projet SIGMA REGEN Superbike s’appuie sur une dynamique étudiante forte. Actuellement, une vingtaine d’élèves-ingénieurs en spécialité mécanique sont mobilisés. Encadrés par des enseignants de l’école, Sylvain Charlat, Bruno Astruc et Thierry Rabany, ils bénéficient de créneaux pédagogiques dédiés et de partenariats techniques avec plusieurs entreprises locales et nationales.

Ensemble, ils œuvrent à développer une moto de course électrique capable de rivaliser avec les modèles thermiques dans les conditions extrêmes de l’endurance. Pour cela, ils misent sur une motorisation issue majoritairement de composants disponibles dans le commerce, un système embarqué de régénération d’énergie innovant et une batterie facilement interchangeable.
Comme l’expliquent les représentants du projet : « Ce deux-roues inédit repose sur une conviction forte : l’innovation, la durabilité et la performance peuvent aller de pair. Nous souhaitons faire de ce modèle la moto de compétition offrant le meilleur ratio performance/autonomie au monde et devenir la première équipe à faire franchir la ligne d’arrivée à un modèle 100 % électrique lors des 24 Heures Motos 2029 au Mans ».

Jean-Pierre Brenas enfourche le monstre
Avis aux entreprises passionnées par le projet : Vous pouvez devenir partenaire !

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