L'économie positive
de nos territoires
et de vos entreprises

Le courrier des entreprises

L’Allier expérimente un nouveau dispositif de retour à l’emploi

Le retour à l’emploi, quand on touche le RSA, semble être une épreuve difficile. Retrouver sa confiance en soi, sa motivation, un rythme d’activités. Le Président Macron l’avait promis dans sa campagne pour 2022 : Des heures d’activités conditionneraient le versement du RSA. Deux ans plus tard son premier ministre l’annonce dans son discours de politique générale : 15 heures d’activités hebdomadaires sont nécessaires pour toucher le bien nommé revenu de solidarité active. L’Allier est parmi les 47 départements qui testent la mesure.

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé que le dispositif qui vise à conditionner le RSA (Revenu de solidarité active) à 15 heures d’activités hebdomadaires obligatoires, sera généralisé à l’ensemble du territoire d’ici le 1er janvier 2025.

Le Département de l’Allier n’a pas attendu cette annonce, puisqu’il est à l’origine d’une proposition de loi d’expérimentation en 2020, adoptée par le Sénat en avril 2021 et destinée à faciliter le retour progressif à l’emploi des allocataires du RSA.

Dès aujourd’hui, le Département de l’Allier, qui s’était naturellement porté candidat, a été retenu pour expérimenter ce dispositif sur le bassin de Vichy, dans un premier temps puis sur l’ensemble du Département avec l’ambition affichée de ramener progressivement les bénéficiaires du RSA sur le chemin de l’emploi, tout en répondant aux difficultés de recrutement rencontrées par des employeurs.

Pleinement investis dans l’accompagnement des allocataires du RSA, la ligne directrice du Président Claude RIBOULET et de la vice-Présidente en charge de l’insertion et de l’emploi au Département de l’Allier, Annie CORNE, s’inscrit dans cette dynamique de reprise d’activité professionnelle couplée avec la levée des freins pour y accéder. L’objectif est de construire un parcours d’accompagnement intensifié, sur une durée maximale de 24 mois en prenant appui sur les actions déjà existantes allant de l’apprentissage du savoir-être au retour en Entreprise.

Cette expérimentation s’inscrit dans une gouvernance partagée avec l’Etat, la DDETSPP et avec les partenaires départementaux que sont notamment l’opérateur France Travail, les missions locales et cap emploi…

Après de nombreuses rencontres menées avec les entreprises du département, leur collaboration sera un élément déterminant dans la réussite de cette expérimentation.

Pour Annie CORNE « Toutes ces actions ont un seul et même but, redonner à nos bénéficiaires leur autonomie par une intégration dans le vrai monde du travail, c’est à dire celui de l’entreprise, et sortir ainsi de la dépendance aux allocations… On va analyser avec eux leur niveau scolaire, leur niveau de français, leurs envies, les freins qu’ils peuvent avoir vers le retour à l’emploi. Travailler, ça nécessite des frais de transport, une voiture, de l’essence, des gardes d’enfants… » »

Difficultés de contrôle

Même si le dispositif, déjà expérimenté dans d’autres départements, semble, aux dires du premier ministre Attal, rencontrer un certain succès : « Avec la réforme, dans les cinq mois suivant l’entrée dans un parcours professionnel, une personne accompagnée sur deux a trouvé un emploi » – cela ne concerne que les 22 000 premiers bénéficiaires du RSA qui ont intégré le parcours, les plus motivés… sur les 2 millions qui touchent le revenu…soient 1%…

L’enjeu est ensuite de trouver un moyen pour contrôler que les 15 heures d’activités obligatoires par semaine soient bien effectuées. Sur qui va peser cette charge de travail supplémentaire ?

Les entreprises qui connaissent une tension de recrutement vont trouver là une possibilité d’intégrer progressivement de nouveaux salariés potentiels… affaire à suivre…

mm

Pierre-Edouard Laigo

Rédacteur en Chef
pierre-edouard.laigo@lecourrierdesentreprises.fr
port. 06 59 056 026

Advertisement

Archives

Advertisement

S’abonner à la lettre d’information quotidienne

Archives