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Le courrier des entreprises

Il faut sauver les œufs français !

La filière des œufs de France nous propose de la soutenir face aux menaces multiples et préserver la souveraineté alimentaire de notre pays. 3000 élevages et 11 400 emplois sont menacés. Avant de déguster chapons et volailles, pensons aux œufs dont ils sont issus.

Un grand élan de solidarité

Vous n’avez pu ignorer, lors de vos déplacements quotidiens, les milliers de panneaux de ville retournés et revissés à l’envers, une action de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes Agriculteurs visant à dénoncer une politique agricole qui « marche sur la tête » : normes trop nombreuses pour les exploitants nationaux et mis en concurrence déloyale par l’importation de productions de pays qui ne respectent pas les mêmes obligations, y compris s’agissant de sécurité alimentaire.

Par exemple la France a mis beaucoup trop de temps à interdire les cerises venant de pays qui utilisent du phosmet, un insecticide dangereux, au détriment des producteurs locaux.

Un autre exemple : On veut du vert, de l’environnemental, du bien-être animal et, en même temps, on ouvre les vannes de l’importation. Quand on veut ouvrir une porcherie, on a tout un tas d’associations qui s’y opposent, alors que personne ne dit rien pour les porcheries en Chine, qui sont des HLM avec 60.000 porcs par étage ! Et ce porc vient en France !

Faut arrêter de déconner !

Des agriculteurs mènent des actions coup de poing dans les supermarchés un peu partout en France pour dénoncer les marges abusives de la grande distribution et des prix non rémunérateurs pour les producteurs :

– les pommes achetées 0,35€/kg aux producteurs sont vendues 3,20€ aux consommateurs (+914%)

– les pommes de terre achetées à 0,40€/kg sont vendus 2,60€ (+650%)

– le lait de chèvre bio acheté 0.90€/L est vendu à 4,55€ chez Biocoop (+505%)

– les 6 œufs achetés 0,57€ sont vendus 2,67€ (+468%)

La guerre en Ukraine a bon dos… donc

Nous entrons en guerre avec l’Ukraine !

Alors que les œufs n’ont jamais connu un tel succès en France, avec un record de consommation annoncé à 229 œufs par habitant pour 2023, la filière française tire la sonnette d’alarme. Deux sujets d’inquiétude majeurs du côté de la production d’œufs : l’annonce d’une nouvelle réglementation européenne inadaptée sur l’environnement avec la directive IED et l’arrivée potentielle massive d’œufs ukrainiens sur le territoire.

IED : une nouvelle réglementation européenne inadaptée

La filière des Œufs de France dénonce fermement la réglementation européenne IED actuellement en discussion et totalement inadaptée à la réalité des élevages de poules pondeuses. Un nouvel accord vient d’être adopté abaissant les seuils de mise en application. Les élevages seraient concernés par la directive dès 21 400 poules contre 40 000 actuellement soit un doublement du nombre d’exploitations impactées, ce qui ferait rentrer dans le champ de la directive de nombreuses petites exploitations, symboles du modèle d’élevage familial français, dans l’incapacité de réaliser les investissements requis par la mise aux normes.

Des signes annonciateurs d’une arrivée massive d’œufs ukrainiens

Tous ces normes et règlementations iniques provoquent un fléchissement de la production française d’œufs et une porte ouverte aux importations, ne respectant ni les mêmes normes environnementales et sociales, ni la même règlementation sur le bien-être animal que les œufs de France.

Le plus important producteur d’œufs ukrainiens, Avangard, ouvre plusieurs bureaux de vente en France, annonçant leur prochaine commercialisation sur le territoire.

La filière française ne peut pas accepter la concurrence d’œufs à bas coût, non soumis aux contrôles sanitaires, ni aux droits de douanes d’un pays hors espace Schengen.

La filière française exige, pour assurer sa survie, une intervention aussi ferme que dynamique de l’Etat concernant l’arrêt des importations ukrainiennes sans droits de douanes et la révision immédiate des réglementations européennes inapplicables en discussion.

Pour rappel Le CNPO est l’Interprofession de l’œuf représentant chacun des maillons de la filière œuf, des accouveurs aux transformateurs en passant par les éleveurs, il regroupe huit organisations. Le CNPO a été reconnu par les Pouvoirs publics le 12 mars 1996

Le Courrier des Entreprises soutient le monde agricole et la filière avicole.

 

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Pierre-Edouard Laigo

Rédacteur en Chef
pierre-edouard.laigo@lecourrierdesentreprises.fr
port. 06 59 056 026

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