82 ans de savoir-faire dans le formage de fil métallique
D’abord destiné aux pneumatiques en 1936, les fils métalliques de la Société Bourbonnaise des Applications du Fil Métallique (S.B.A.F.M) ont vite rejoint les automobiles PSA Peugeot-Citroën au tout début des années 50, notamment avec la tige de commande de pédale d’accélérateur de la 2CV.
En 2004, la société, alors baptisée APPLIFIL, démarre des activités de formage de tubes.
En 2009, en pleine croissance, elle rejoint un bâtiment de 10.000 m² dans les anciens locaux de la Manurhin, boulevard Alsace-Lorraine. C’est après un redressement judiciaire que le consortium franco-allemand Califil (qui détient 20% des parts) et Drahtzug Stein (80% des parts), rachète l’entreprise à Altia en 2014.
En 2018, le groupe Drahtzug Stein gère 8 sites dans 6 pays. 1.400 employés contribuent à un CA de 150 millions € dans les marchés des paniers pour lave-vaisselle, des paniers médicaux, des grilles de four et de articles de rangement de salle de bains (notamment pour Ikea), les cages d’élevage et l’automobile.
Le site de Cusset travaille lui aujourd’hui à 90% pour l’automobile et notamment pour PSA Peugeot-Citroën, Renault ou l’équipementier Faurecia….
‘’Notre mission première, grâce à nos bureaux R&D est de concevoir et développer les machines et robots qui font nos pièces. La tâche quotidienne de Drahtzug consiste donc à optimiser en permanence les procédés de fabrication des solutions à base de fil d’acier et à trouver des moyens de répondre aux nouvelles contraintes imposées. Chaque fois c’est du sur-mesure en fonction des demandes, de la petite série jusqu’à la production industrielle. Des solutions innovantes qui satisfont les exigences les plus élevées en matière de qualité et de rentabilité’’, insiste Régis Alauzen, le directeur du site depuis 2013.
Un ballet mécanique
En entrant dans les ateliers de Drahtzug Stein Cusset, le ballet des hommes et machines est impressionnant. 70 salariés et une vingtaine d’intérimaires reçoivent 200 à 300 tonnes de bobines de fil/mois, pour une production de 40 millions de pièces/an. Aiguillés par un marquage au sol coloré, les opérateurs savent parfaitement où aller pour ne pas casser cette mécanique bien huilée : ‘’Ici, une heure d’arrêt de machine, c’est environ 200 euros en moins’’ précise Régis Alauzen.
Cet ingénieur mécanicien, arrivé dans l’usine à Cusset en 2004 au moment de la reprise par Halberg Precision, régule et orchestre avec passion et minutie cet équilibre tendu : ‘’Nous avons les commandes fermes 1 jour ouvré avant l’expédition. Nous ne disposons donc parfois d’un créneau que de quelques heures pour produire et conditionner. Si le camion du jour est passé sans prendre notre commande, le transport est à notre charge’’.
Une pression que le dirigeant sait relever au quotidien grâce à ses équipes d’opérateurs-régleurs spécialisés en maintenance.
Des hommes et des machines
L’entreprise cussétoise s’est fait une spécialité dans les pièces cachées, mais ô combien utiles des sièges de voitures, ainsi que dans les anneaux de remorquage, attaches-bagages, goupilles, crochet de capot, barres de torsion et autres supports moteur.
Autres produits plus rares mais étonnants, certains composants des compteurs Linky ou des poignets de parachute portent le savoir-faire cussétois. Autour des ilots robotisés dédiés à chaque pièce, un opérateur gère 2 à 3 machines aussi complexes qu’efficaces. Formage, pliage, chauffage, perçage, emboutissage, usinage, trempage, traitement thermique, soudure et emballage, les pièces, parfois minuscules, subissent un traitement de choc pour se plier aux exigences des clients. ‘
’Nos collaborateurs sont là pour régler et vérifier le travail des machines. Bien sûr elles marchent seules, mais lorsqu’il y a un problème, il vaut mieux des hommes et femmes qui savent réfléchir’’ confie le directeur.
Des opérateurs qui doivent ne toucher les produits qu’au moment du conditionnement afin de rester compétitif face aux concurrents des pays d’Europe de l’Est. Ce milieu encore majoritairement masculin s’ouvre de plus en plus aux femmes, avec par exemple une vingtaine de collaboratrices dans les allées de Drahtzug Stein, notamment auprès des commandes numériques.
La qualité avant tout
’’Nos clients nous imposent au maximum 10 mauvaises pièces par million de pièces produites. Les machines sont donc un allié indispensable’’, explique Régis Alauzen, bien conscient que c’est malgré tout la valeur et la qualité de ses collaborateurs qui font encore la différence.
Les équipes du département de recherche travaillent donc aussi bien à mettre en œuvre des solutions nouvelles et innovantes que sur l’amélioration continue des processus.
Les bureaux de la qualité ou R&D, comme le service achat ou administratif sont situés au cœur des ateliers, au plus près des réalités.
Un vrai plus pour la compréhension et résolution des problèmes !
‘’Grâce à de nombreuses machines de mesure et la fiabilité de nos équipes, nous opérons un fort contrôle qualité’’, insiste Régis Alauzen, qui sait mieux que personne que l’erreur ne pardonne pas dans un marché aussi concurrentiel.
Un contrôle aussi strict est opéré sur les éléments sous-traités, comme les travaux de zingage confiés à SAPEC à Thiers, l’outillage ou les travaux de traitement de surface réalisés par BTS-SA de Saint Victor.
Avec ses 50% de CA réalisés à l’export, Drahtzug Stein continue de miser sur l’excellence et l’expertise pour répondre aux besoins et exigences de ses clients industriels. Une attention de chaque instant pour continuer à se développer.
- Drahtzug Stein CussetDRAHTZUG STEIN Cusset (03)
- 12 Boulevard Alsace-Lorraine-Cusset
- www.drahtzug.com/fr/la-societe/france/
- Tel.: +33 (0)4 70 30 97 60
Cet article est le fruit d’un partenariat entre le Courrier des Entreprises et Vichy Communauté Développement.
- Il est rédigé par Bénédicte Rollet, NOTA Bene.
- Vous souhaitez recevoir la lettre d’information des carnets économiques :communication@vichy-economie.com