Clermont Métropole multiplie ses parkings-relais

Nonobstant les travaux qui ferment des rues entières pendant des mois, rendant la circulation automobile urticante, la nouvelle organisation urbanistique de la métropole prévoit de drastiquement limiter la présence de véhicules automobiles dans son territoire, et, à terme, d’empêcher la traversé du centre-ville clermontois. Ces mesures vont progressivement réserver Clermont-Ferrand aux seuls Clermontois et obliger les autres à emprunter la combinaison Parking-relais et transports en commun. Pour rendre possible cette solution la métropole a décidé de multiplier par cinq le nombre de ces parkings-relais.

« Clermont Auvergne Métropole poursuit le développement de son réseau de parkings-relais(P+R) afin d’offrir aux automobilistes des solutions de stationnement pratiques et accessibles, tout en facilitant l’usage des transports en commun. Le territoire passera ainsi de 1 400 places automobiles réparties sur 5 P+R en 2023 à 3 300 places réparties sur 27 P+R début 2026. Autre bonne nouvelle : la généralisation de la gratuité de ces P+R pour les utilisateurs des transports en commun. »

La métropole clermontoise pourrait aller plus loin, et faire comme la métropole de Montpellier, qui, depuis décembre 2023, est devenue la plus grande métropole européenne à instaurer la gratuité des transports en commun pour tous ses habitants.

« 5 en 2023, 27 en 2026… Le nombre de P+R va plus que quintupler avec la mise en service du projet InspiRe. Pour se stationner, les automobilistes disposeront ainsi de 3 300 places début 2026 contre 1 400 avant le lancement des travaux.

Avec le renforcement de cette solution d’intermodalité, ils pourront ainsi se garer simplement et en toute sécurité à proximité d’un arrêt de transport public, pour ensuite se déplacer rapidement et confortablement dans toute la métropole à bord d’un tram, d’un tram-bus ou d’un bus.

Multiplier les P+R devrait également contribuer à diminuer la circulation automobile intra-muros, donc à fluidifier les déplacements de celles et ceux qui n’ont pas d’autre solution que de prendre leur voiture.

Des solutions seront également mises en œuvre au sein des P+R pour faciliter l’intermodalité cyclable (stationnements sécurisés, pistes cyclables à proximité…). »

La sécurisation des parkings-relais c’est bien, mais, pour que la sauce prenne, il faut également que les usagers se sentent autant en sécurité dans les transports en commun que dans le cocon du véhicule personnel.

« Autre nouveauté : le stationnement sur l’ensemble des 27 P+R – dont Henri-Dunant et les Pistes, jusqu’alors payants pour ceux qui ne possèdent pas un abonnement T2C – sera gratuit pour tous les usagers des transports en commun. Cette mesure incitative, socialement juste, vise également à rendre l’offre lisible et homogène.

Ce développement s’inscrit dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains et du projet InspiRe, avec plusieurs objectifs :

• Améliorer l’attractivité des 5 P+R existants (Henri-Dunant, Pardieu, Les Pistes, Margeride, Croix-de-Neyrat).
• Programmer la construction des 3 P+R en ouvrage identifiés via le projet InspiRe (Durtol, La Pardieu Cristal, Brézet) et mis en service progressivement d’ici début 2026.
• Expérimenter la fonction P+R sur 19 parkings existants.
• Permettre le déploiement des P+R à plus long terme. »

Le parking-relais de Durtol, situé au croisement de l’avenue de la Paix et de la rue Montchany à Durtol, sera sur deux niveaux dont le rez-de-chaussée est réservé à la clinique et le niveau supérieur destiné au stationnement relais pour 71 véhicules, mais aussi des emplacements pour motos et vélo et équipé d’ombrières et de panneaux photovoltaïques.

Dans la zone d’activités de La Pardieu et la nouvelle rue Eric de Cromières, le parking offrira 194 places sur 4 niveaux.

Enfin, au Brezet, l’angle de la rue Kepler et de la rue Jules Verne, 286 places seront disponibles dont 18 places avec bornes pour véhicules électriques. Des ombrières et 480 panneaux photovoltaïques couvriront le toit.

Il reste important de vérifier, en direct, le taux d’occupation de ces parkings-relais, sur le site Internet en cliquant ICI  il devrait y avoir une application mobile pour cela.

Tout cela invite les ruraux du département, les visiteurs d’autres régions et les touristes à se familiariser avec les réseaux de transports en commun de la métropole.

Sans aucune démagogie j’inviterais volontiers tous les élus de la métropole à abandonner, pendant un mois, leur véhicule automobile dans ces parkings-relais et d’emprunter les transports en commun, pour tester « in vivo » si la vie est plus belle pour leurs administrés et pour les autres… y compris quand la nuit est tombée… Chiche ? qui va relever le défi ?