MaPrimeRénov’, une reprise en demi-teinte
02/10/2025Une promesse déçoit souvent ceux qui la croient. L’arrêt de MaPrimeRénov’ avait suscité un tel tollé que le gouvernement vacillant avait promis un retour à l’automne… c’est chose (presque) faite depuis le 30 septembre : MaPrimeRénov’ « rénovation d’ampleur » ne porte d’ampleur que le nom… décryptage
Ce qui change au 30 septembre
Dans un premier temps, seuls les ménages très modestes pourront déposer un dossier, suivis des ménages modestes en fonction de la dynamique de dépôt. L’aide est recentrée sur les logements classés E, F et G au DPE uniquement, et les plafonds de travaux subventionnables sont abaissés à 30 000 € pour un gain de deux classes au DPE ou 40 000 € pour un gain de trois classes au DPE.
Le taux de subvention des travaux est de 45 % pour les ménages aux ressources intermédiaires, et de 10 % pour les ménages aux ressources supérieures, par ailleurs le bonus de 10 % dit « de sortie de passoire » est supprimé.
Le nombre de nouveaux dossiers acceptés est limité à 13 000 jusqu’à la fin de l’année 2025. Les dossiers déposés entre septembre et décembre 2025 seront instruits et engagés au premier trimestre de l’année 2026.
MaPrimeRénov’ déclinée en trois volets
Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ est déclinée en trois volets :
- MaPrimeRénov’ parcours par geste,
- MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur (ou parcours accompagné), qui permet de financer au moins deux gestes d’isolation thermique pour un gain de deux classes énergétiques au minimum,
- MaPrimeRénov’ Copropriété, pour la rénovation des parties communes en copropriété et pour les travaux d’intérêt collectif en parties privatives.
Les ménages souhaitant s’engager dans des travaux de rénovation d’ampleur, bénéficient d’un accompagnement systématique et d’une aide financière plus importante.
Petites subtilités car c’était trop simple
Les propriétaires bailleurs doivent s’engager sur l’honneur à louer leur bien en tant que résidence principale pendant une durée d’au moins six ans et dans un délai d’un an suivant la demande de la prime. Si un propriétaire cesse de louer le logement avant cette durée de six ans, il devra rembourser une partie de l’aide perçue (1/6 de l’aide perçue pour chaque année non louée).
Pour les propriétaires occupants, le logement devra être la résidence principale pendant une durée d’au moins trois ans à compter de la date de demande du solde de la prime.
Pour bénéficier de la prime, il faut gagner au moins deux classes énergétiques, il est interdit de garder un chauffage fonctionnant au fioul ou au charbon.
Il est aussi possible de financer des travaux pour lutter contre l’inconfort d’été. Ces travaux se distinguent en deux catégories, les brasseurs d’air fixes de plafond et les protections solaires de parois vitrées.
Un petit mot sur MaPrimeAdapt’
En cette semaine bleue qui valorise les seniors, il est tout naturel de vous parler de MaPrimeAdapt’, moins connue, qui concerne les travaux d’adaptation du logement à la perte d’autonomie.
Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeAdapt’ remplace l’aide Habiter facile de l’Anah (en France métropolitaine), les aides à l’adaptation du logement de la Cnav, et le crédit d’impôt pour les travaux d’équipement pour personne en situation de handicap ou âgée en perte d’autonomie (réservé dorénavant aux personnes ayant des ressources considérées comme intermédiaires).
Comme pour toutes ces primes, les conditions de ressources sont prises en compte, avec des montants différents selon la situation du logement en Île-de-France ou en régions.
Les travaux intérieurs peuvent porter, notamment, sur un monte-escalier électrique, un aménagement de salle de bain ou de la cuisine, un éclairage à détection de mouvement, etc.
Les travaux extérieurs comme une rampe d’accès vers l’entrée de votre maison, l’installation de volets roulants, l’élargissement de la porte d’entrée, voire une place de parking pour personne à mobilité réduite.
Faites passer le mot à vos aïeux adorés.
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